Cette année la traditionnelle cérémonie du 11 novembre a pu se dérouler dans des conditions normales.

Discours de Madame la Maire

Monsieur le Maire de Schirrhein,
Mesdames et Messieurs les élus,
Messieurs les représentants des autorités militaires et religieuses,
Mesdames et Messieurs les représentants du corps des sapeurs- pompiers, de la musique Harmonie,
Mesdames et Messieurs des Voix du Chœur,
Mesdames les enseignantes des écoles de Schirrhein-Schirrhoffen et les élèves,

Mesdames et Messieurs,

Nous commémorons ce matin l’armistice de la 1ère guerre mondiale. Nous sommes heureux de nous retrouver après une édition de 2020 organisée en huis clos en raison de la crise sanitaire.

Le 11 novembre 1918, il y a 103 ans cessait la guerre commencée 4 ans plus tôt, le 1er août 1914, l’une des guerres les plus meurtrières que le monde n’eût jamais connue.

Salué par les clairons et les clochers des villages, l’armistice mettait fin aux terribles souffrances des combattants, aux épreuves indicibles endurées par notre pays, comme par les belligérants.

Le bilan humain de cette guerre est catastrophique : 10 millions de morts, deux fois plus de blessés et 6 millions de mutilés. La France se tient au premier rang des vainqueurs. Mais le coût de la guerre est écrasant, une génération de jeunes français a été sacrifiée. Dans nos archives municipales

les registres de décès témoignent de l’hécatombe de ces années de guerre et de la douleur de ces mères, épouses, fils à pleurer ces soldats morts pour la patrie.

La France d’aujourd’hui ne doit pas oublier la somme d’héroïsme, de courage surhumain de nos soldats d’alors.

Alors qu’il ne subsiste plus de témoins directs de la 1ère guerre mondiale, il nous appartient de transmettre le flambeau de la mémoire aux générations qui auront demain la responsabilité de cet héritage.  C’est pourquoi je suis heureuse de voir ici rassemblés des enfants des écoles. Commémorer le 11 novembre c’est rendre hommage à toutes les victimes, ô combien héroïques de cette guerre qui ne doivent pas devenir les oubliés de l’Histoire. Comme s’exprimait Jean d’Ormesson “Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants”.

La France et l’Allemagne sont aujourd’hui en paix et sont devenus les moteurs de l’Europe. Le combat pour la paix et pour la liberté doit prévaloir. Cette paix dépend de chacun de nous.

La paix pour un peuple est comme la santé pour une personne ; un bien hautement précieux dont trop souvent on ne se rend compte de la valeur que lorsqu’on la perd.

La paix est à préserver absolument, mais la paix n’est pas un renoncement.

La paix est continuellement une conquête ; Jean Jaurès déclarait “l’affirmation de la paix est le plus grand des combats”

Cette commémoration du 11 novembre est aussi l’occasion de rendre hommage aux soldats français engagés aujourd’hui dans des zones extérieures. Ils portent haut nos intérêts  et les  intérêts de la nation sur des théâtres d’opérations particulièrement difficiles et dangereux. Nos militaires assurent notre sécurité pour que nous puissions vivre selon les valeurs de la France, malgré les menaces qui pèsent sur notre pays notamment la menace terroriste.

Nous exprimons notre reconnaissance envers ceux qui hier et aujourd’hui ont fait le sacrifice de leur vie pour la patrie.

Nos pensées vont également aux victimes d’odieux attentats et à leurs familles ; 264 personnes sont décédées en France depuis 2015.

Puissent les jeunes générations s’efforcer de réaliser cette espérance de paix et de liberté.

N’oublions jamais que nous vivons en paix grâce aux sacrifices de celles et ceux qui ont combattu et qui combattent encore pour que vive la France.

Il nous appartient de transmettre ce message. C’est à nos morts que nous le devons.

Vive la République ! Vive la France !